Alan Dershowitz, professeur émérite de droit à la Harvard Law School, l’école de droit de l’université Harvard, ne croit pas du tout que Donald Trump puisse briguer un troisième mandat. Dans un récent « DerShow », l’ancien avocat de Trump explique pourquoi la Constitution américaine et ses nombreux amendement est claire sur le sujet.
L’Amendement n°24 de la Constitution explique que, depuis la modification qui fait suite aux 4 mandats de Frank D. Roosevelt, seuls deux mandats maximum sont autorisés. Une modification nécessiterait les 2/3 du Sénat et de la Chambre et les ¾ des États devraient modifier la Constitution « dans les sept ans ».
Trump pourrait-il se présenter à la vice-présidence en 2028 et JD Vance à la Présidence ? Ensuite Vance démissionne et le vice-président Trump devient président ? Non car le 12e Amendement acte que quelqu’un qui n’est plus éligible à la présidence ne l’est plus non plus à la vice-présidence…
Blocage constitutionnel de toutes parts
Autre possibilité : utiliser « l’Acte de Succession ». Vance est président, le speaker serait républicain, le président du Sénat républicain et le Secrétaire d’État également républicain. Le Parti républicain nommerait Donald Trump Secrétaire d’État. Après cela, tout le monde démissionne en chaîne (président, vice-président, speaker, président du Sénat) et donc le Secrétaire d’Etat Donald Trump devient président.
Mais cela ne marche pas non plus, selon le constitutionnaliste Dershowitz. Car la Loi de Succession est claire : si une personne devient président via ce procédé législatif et qu’elle n’est pas éligible à la présidence des États-Unis, elle ne peut pas devenir président des États-Unis.
D’ailleurs, lorsque Richard Nixon a démissionné, le Secrétaire d’État était Henri Kissinger. Ce dernier n’étant pas né aux États-Unis, il n’aurait pas pu devenir président…
A.G.
(Photo : Josh Brown/ZUMA Press Wire)