À Rome, ce samedi, Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont échangé quelques mots polis en marge des funérailles du pape. Rencontre « constructive », selon Kiev. Rencontre « productive », selon Washington. Mais il serait naïf d’y voir un signe de soutien inconditionnel. Analyse.
Car la réalité est crue : la patience occidentale touche à sa limite. Moscou poursuit sans relâche ses bombardements, ignorant tous les appels au cessez-le-feu. Pendant ce temps, Volodymyr Zelensky continue de brandir des objectifs irréalistes, notamment la reconquête de la Crimée, alors même que les rapports de forces militaires et diplomatiques lui sont de moins en moins favorables.
L’Ukraine doit aujourd’hui accepter une vérité douloureuse : elle a perdu la guerre. Comme lors de chaque défaite — en 1870, en 1914-1918 pour certains territoires, en 1940 et en 1945 — il y a des conséquences territoriales. Dans l’Histoire, perdre une guerre, c’est perdre du terrain. Croire que l’on pourra tout récupérer sans concession est une dangereuse illusion.
Ukraine : reconnaître la défaite
L’Union européenne, de son côté, pourrait finir par refuser de financer indéfiniment une guerre sans perspective claire. Si l’Ukraine persiste à vouloir continuer le combat, elle devra le faire avec ses propres moyens : l’argent du contribuable européen n’a pas vocation à soutenir éternellement une stratégie sans issue.
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