Ça devait aller très vite, nous disait-on fin juin. On aurait un gouvernement au plus tard en septembre… Résultat des courses : on attend toujours. Les négociateurs disent vouloir accélérer le tempo, rapportent différents médias, pour avoir un gouvernement fédéral fin janvier mais les 12e provisoires et l’épure budgétaire ne devant être livrée à la Commission européenne qu’en mars modèrent l’optimisme.
Week-end studieux pour les négociateurs fédéraux. Bart De Wever a mené des entretiens constructifs autour de sa « super note » socio-économique, annonçant un effort budgétaire de 23 milliards d’euros, dont 18 milliards en économies. Les présidents de partis reprendront les discussions intensives dès le 2 janvier.
Toujours des tensions entre partenaires de l’Arizona
Les tensions, elles, ne faiblissent pas. Conner Rousseau, dans une interview musclée à De Morgen, s’en est pris à Georges-Louis Bouchez, estimant que seuls les pensionnés et les malades ne devaient pas payer les pots cassés, le libéral ayant répliqué en exigeant des politiques respectueuses des électeurs et un rejet des taxes supplémentaires « dans le pays le plus taxé du monde ». Une passe d’armes de plus, dans un climat déjà marqué par les nombreux amendements déposés, par Vooruit notamment, à la note du formateur.
Bien qu’on nous promette cette fois un gouvernement « fin janvier », la pression reste en fait mesurée. Avec les douzièmes provisoires adoptés et une Commission européenne indulgente sur les délais budgétaires (elle attend notre budget avant mars), les négociateurs avancent à leur rythme. Mais le formateur l’a promis : au 7 janvier, il fera le point auprès du Roi, espérant un tournant décisif, voire une ultime prolongation pour finaliser le gouvernement Arizona.
La rédaction
(Photo Belgaimage : le formateur Bart de Wever)