La vidéo fait le tour de X et est corroborée par plusieurs sources, dont le groupe Telegram « Newsletter Amir Kabir » et twittée par le spécialiste du Moyen-Orient Armin Arefi (Le Point). On y voit une jeune étudiante iranienne en sous-vêtement en pleine rue non loin de l’université Azad pour non-port du voile obligatoire.
Arefi écrit « RAS-LE-BOL. Une étudiante iranienne de l’université Azad de Téhéran s’est déshabillée en pleine rue samedi 2 novembre en signe de protestation après avoir été prise à partie par des miliciens bassidjis et des forces de sécurité en raison de son accoutrement, a révélé le groupe Telegram « Newsletter Amir Kabir ». Inscrite dans l’unité de Science et de Recherche de l’établissement, la jeune femme a été importunée parce qu’elle ne portait pas de « maghnaeh », le voile/cagoule obligatoire dans les facultés en #Iran, et ses vêtements ont été déchirés, poursuit la source. En réaction, l’étudiante s’est déshabillée devant le campus de l’université et a marché dans les rues en sous-vêtements, selon une vidéo qui a depuis fait le tour des réseaux sociaux dans le pays. D’autres images prises par la suite montrent la jeune femme jetée dans une voiture par des agents en civil. Selon la « Newsletter Amir Kabir », la jeune femme aurait été violemment frappée au cours de son arrestation, ce qui aurait provoqué une hémorragie à la tête. »
Le compte X d’Habib Khan précise qu’elle a été emmenée dans « un endroit inconnu » par les services ad hoc.
Ce que risque la jeune femme
En Iran, le non-respect des lois sur le port obligatoire du hijab est considéré comme une infraction pénale. Les sanctions peuvent inclure des amendes, des peines de prison et, dans certains cas, des coups de fouet. Selon le Code pénal islamique iranien, l’apparition en public sans hijab est punie de 10 jours à 2 mois de prison ou de 74 coups de fouet.
Concernant cette étudiante, on peut hélas envisager des sanctions plus sévères, telles que des peines de prison prolongées ou des coups de fouet supplémentaires.
Quant aux interrogatoires, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC) est connu pour mener des interrogatoires durs, souvent accompagnés de mauvais traitements ou de torture, en particulier dans les affaires perçues comme des défis à l’autorité de l’État. Il est donc probable que cette jeune femme subisse un interrogatoire intensif de la part de l’IRGC.
Concernant la peine, ce sont les tribunaux islamiques qui décident et cela dépend d’un cas à l’autre.
La rédaction
(Illustration : capture d’écran)