Donald Trump a voulu imprimer sa marque de fabrique dès son retour à la Maison Blanche. C’est surtout sur le front de l’immigration et des politiques d’« inclusivité » que le nouveau président américain a fait parler de lui.
Les quatre premières grandes mesures prises le jour même de l’inauguration de Donald Trump ont déjà été débattues. Elles concernent la grâce de 1.500 prisonniers, dont une large partie impliqués dans l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, le retrait des États-Unis de l’organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi que du Traité de Paris sur la réduction des gaz à effet de serre. La dernière, plus symbolique, a consisté en l’arrêt de la traduction des pages officielles du site internet de la Maison Blanche en espagnol.
Le président fraîchement réélu, qui avait fait de l’immigration un de ses thèmes majeurs de campagne (rejoignant par là-même la préoccupation principale des Américains telle qu’exprimée dans les sondages), a joint les actes à la parole en bloquant l’arrivée sur le sol américain de 1.600 Afghans qui avaient introduit une demande de visa sur place. Il a fait affréter des vols charters à destination du Mexique et du Guatemala pour y renvoyer des personnes déboutées du droit d’asile.
Une « guerre » contre les identités transgenres
L’autre minorité visée par le nouveau président concerne les identités de genre. Un nouveau décret signé par Donald Trump vise expressément à reconnaître uniquement deux sexes. Mardi 21 janvier, le président a signé un nouveau décret visant à mettre au chômage temporaire (mais payé) tous les employés gouvernementaux travaillant sur des dynamiques d’inclusivité dans le monde du travail. Ces programmes seront clos pour deux mois.
Deux autres dossiers ont été traités prioritairement par le nouveau président, mais sans résultat notable jusqu’à présent : celui des droits de douane et celui du conflit entre la Russie et l’Ukraine. En ce concerne le premier, il a promis de relever jusqu’à 60% les droits de douane des produits chinois entrant sur le territoire américain. On ignore pour le moment si l’Europe se trouve dans le collimateur de M. Trump.
Le second dossier, que l’homme d’affaires avait promis de régler dès ses « premiers jours en fonction » se trouve pour le moment dans une impasse, ou plus exactement dans une dynamique de « propagande » alimentée par les protagonistes sur les réseaux sociaux. Sur son réseau Truth Social, le président républicain a en effet invité son homologue russe à mettre « immédiatement fin à cette guerre stupide » en Ukraine.
Un revers judiciaire
Le président républicain a tout de même connu dans sa première semaine de travail un revers judiciaire, un juge de l’État de Washington estimant que ses revendications visant à priver de citoyenneté américaine les enfants nés sur le sol américain de parents dépourvus de papiers de résidence en règle étaient inconstitutionnels.
Donald Trump a enfin passé une partie de la fin de sa première semaine en fonction à se rendre sur le site de catastrophes naturelles (inondations en Caroline du Nord, feu de forêt dans la région de Los Angeles).
Maxence Dozin
(Photo : Donald Trump reçoit la presse dans le bureau ovale, 23 janvier 2025 – Yuri Gripas – Pool Via Cnp/CNP via ZUMA Press Wire)
