La ministre de l’Éducation (MR) a pris conscience de la montée du communautarisme dans les écoles francophones. Le baromète envoyé à 120.000 professeurs doit permettre de mieux cerner le ressenti des enseignants confrontés à certains murs d’incompréhension.
21 News : Les dangers du communautarisme et de l’islamisme, vous les avez découverts dans le livre « Allah n’a pas sa place dans ma classe » ?
Valérie Glatigny : On n’a pas attendu la sortie du livre pour réagir. Déjà en 2021, nous avions reçu une alerte de l’OCAM et de la Sûreté de l’État qui parlait d’une augmentation de la radicalisation chez les jeunes. Ensuite, au début du mandat, j’ai rencontré un groupe d’enseignants, les universalistes, qui sont inquiets.
Par exemple, une professeure de biologie me raconte qu’un petit garçon se cache les yeux parce qu’il ne veut pas regarder un corps féminin nu dans un cours. Une jeune fille qui refuse d’aller au cours de natation. Des enseignants qui n’osent plus enseigner, par exemple, la théorie de l’évolution. Il y avait un faisceau d’éléments qui était inquiétant, et donc on a en effet lancé ce baromètre du respect. C’est un questionnaire qui a été envoyé à 120.000 enseignants. Il y a eu 10.000 réponses. Parmi ces 10.000 répondants, 7 sur 10 ont déclaré s’être déjà autocensurés ou envisageaient de ne pas parler, par exemple, du conflit entre Israël et le Hamas par crainte de pressions.
21 News : Les résultats de ce baromètre ont été mis en cause par certains. Vous leur répondez quoi ?
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