Député européen et Vice-Président des Engagés, Yvan Verougstraete pose un double regard sur son activité politique actuelle. Il tire plusieurs sonnettes d’alarme, notamment au niveau politique belge. Entretien. (1e partie)
21News : « Aller à l’Europe » était une volonté personnelle ou un acte de dévouement ?
Yvan Verougstraete : Vraiment une volonté personnelle. Le job de parlementaire européen est le plus intéressant. C’est beaucoup moins bloqué qu’au niveau belge. Sous chaque dossier opère un fonctionnement matriciel qui implique différents groupes, pays, sensibilités, ce qui fait qu’il n’y a pas de mot d’ordre, de vote strict et définitif imposés. Pour chaque dossier doit être trouvé un point d’équilibre. Au sein de chacun des groupes, puis au niveau des groupes ensemble. On réalise un vrai travail de fond. Alors que dans nos démocraties, nationales, fédérales, régionales, c’est souvent le gouvernement qui soumet un texte puis la majorité gouvernementale vote pour et l’opposition vote contre.
21News : Quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois de député européen ?
Y. V. : Que l’Europe a toutes les cartes en mains pour réellement mettre en place demain un plan stratégique qui lui permette de se repositionner de manière archi-compétitive dans le concert des nations. Nous sommes dans un monde de compétition. Certains, l’ont oublié. Aujourd’hui, l’Europe est en train de perdre cette guerre commerciale de la compétitivité. Alors qu’elle a tous les atouts pour la gagner. La double question est : aura-t-on la capacité opérationnelle de mettre en oeuvre cette stratégie nécessaire ? En dépit des pressions extérieures et l’arrivée paralysante de l’extrême-droite dans différents gouvernements, l’Europe sera-t-elle assez solide et unie dans les cinq prochaines années pour mettre en œuvre cette stratégie ?
21News : C’est-à-dire ?
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